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Communiqué du 5 juillet 2024

« Par l’art, pour l’humanité » - Rappeler les valeurs qui nous rassemblent en ce lieu

Face à la crise politique et démocratique que traverse notre pays, nous avons souhaité nous exprimer collectivement. Nous, les différent·es acteurices du Théâtre du Peuple – membres de son association, équipe de création du Conte d’hiver, salarié·es du Théâtre, permanent·es ou de passage, amateurices - avons à cœur de rappeler les valeurs de ce lieu. L’utopie portée par le Théâtre du Peuple se déploie par la poésie et la création artistique.
Par nos pratiques, nous œuvrons à créer un espace d’accueil, d’échange, de rencontre qui ne peut pas exister sans altérité, solidarité, diversité, humanité.

« Il n’y a qu'une réponse à la crise qu'on traverse qui, encore une fois, n'est pas arrivée comme ça brutalement, et qui n’est donc pas une immense surprise... Et la seule réponse possible pour moi, c'est de cultiver un art de la relation bonne, c'est-à-dire de travailler à un endroit profondément artistique. C’est l’essence même de ce qu’on pratique quotidienne- ment au Théâtre du Peuple, et qui nous donne tant d’énergie pour continuer à le faire : un lieu de partage, d’échange du sensible et d'interconnaissance : justement tout sauf de l'exclusion ! Là est le rôle de la culture : faire humanité. » 
Extrait d’interview de Julie Delille, directrice du Théâtre du Peuple sur France Bleu le 20 juin 2024.

Préserver nos libertés, collectives et individuelles c’est aussi conserver des espaces de pensées et d’expérimenta- tions qui, loin des simplifications, nous permettent de raconter le monde dans sa complexité.
Il y a tant d’histoires autour desquelles se rassembler, sur scène comme dans notre société, pour nous aider à nous affranchir de la peur, du ressentiment, de la haine de soi et des autres.
Bien que nos avis soient divers et nos paroles multiples, une conviction nous rassemble : créer par l’autre, pour l’autre, avec l’autre.

« Vois, l’histoire comme elle va ! Une querelle chasse l’autre, une félonie l’autre, une guerre l’autre. Toute initiative repousse d’une case à l’autre du damier les calamités. Une immense souffrance voyage dont chacun cherche à se décharger sur un autre comme dans ce jeu d’enfant où il faut à tout prix se débarrasser d’un sac noué où est enfermé le diable. Et pour que le jeu soit interrompu : une seule chose. Il n’est que d’accueillir une bribe de cette souffrance noire dans son propre cœur, de l’y bercer, de l’y soigner. Et espérer qu’y œuvre l’alchimie d’amour. Tout le reste est du vent. »
Christiane Singer, Seul ce qui brûle

Les équipes bénévoles et salariées du Théâtre du Peuple Bussang, le 5 juillet 2024 

 

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